Ceux présents sur le mont des Oliviers à Jérusalem ont certainement assisté à l'agonie du Christ, les Oliviers ne meurent pas, ils se régénèrent. Partant de ce constat et de la multitude des évocations bibliques de l'arbre, impossible pour notre chroniqueur de passer à coté. (chronique diffusée le 02/08/2017)
L’olivier est très répandu dans nos régions méditerranéennes, en Drôme provençale et en Ardèche méridionale. Il l’est aussi en Israël particulièrement au Mont des Oliviers près de Jérusalem où Jésus aimait se ressourcer avec les apôtres. L’olivier a été de tous temps un symbole universel que les auditeurs doivent connaître et que, je pense, vous devez aussi connaître Vincent ?
RCF : C’est un symbole universel de paix, et aussi d’éternité, je crois ? Pour nos auditeurs, Nathanaël, il doit y en avoir d’autres ?
Ces deux symboles de l’olivier sont mondialement connus. D’ailleurs on retrouve le rameau d’olivier dans les sigles officiels de l’ONU. Le symbole d’éternité est bien connu aussi car l’olivier ne meurt pas, il se régénère : l’arbre devenu trop vieux émet de nouveaux rejets à sa base. Un nouvel olivier pousse, il est identique génétiquement, un autre moi. On pense que ceux présents sur le Mont des Oliviers ont vu l’agonie du Christ, il y a 2000 ans.
L’olivier est aussi symbole de lumière. Ses feuilles argentées en dessous symbolisent la lumière qui revient en annonçant des temps meilleurs. Ses feuilles sont persistantes, on peut voir ces reflets argentés, cette lumière même en hiver.
L’autre symbole est lié à l’huile extrait de son fruit. L’huile pour onction a des racines qui remontent aux temps bibliques. Certaines huiles étaient utilisées pour purifier le corps ou pour consacrer une personne à Dieu. Elle sert à l’onction royale dans l’ancien testament. Ainsi Saül et David sont oints par le prophète Samuel. Et Jésus lui-même est appelé l’Oint de l’Eternel : M(a)ssiah en hébreux ou Messie en Français.
RCF : Voilà, je dirais, pour les temps anciens ! Aujourd’hui que représente cette onction ?
Deux choses sont actuelles :
La recherche du pouvoir « absolu » est dénoncé quand il n’est pas au service de la population. La fable de Jean de La Fontaine « Les Grenouilles qui demandent un roi » pourrait être mise en parallèle avec le texte du livre des Juges au chapitre 9 : « Les arbres partirent un jour pour aller oindre un roi qui régnât sur eux. Et ils dirent à l’olivier : Règne sur nous. Mais l’olivier leur répondit : Renoncerais-je à mon huile, que Dieu et les hommes honorent en moi, pour aller planer au-dessus des arbres ? » et le récit continue en demandant à d’autres arbres d’être roi… La Bible est claire sur la vraie onction : « Ce n’est point par (notre) puissance, ni par (notre) force, mais par (l’)Esprit de l’Éternel » (Zacharie 4 v 6)
Dans le verset 3 de ce même chapitre de Zacharie on peut lire « Et il y a près de lui deux oliviers, l’un à droite du réservoir, et l’autre à gauche. » Et on trouve cette même image dans le dernier livre de la Bible, celui de la Révélation de Jésus-Christ, dans Apocalypse 11 v 4 : « Ce sont les deux oliviers, et les deux chandeliers, qui se tiennent en présence du Seigneur de la terre. » Là c’est une image du peuple élu de Dieu et du Fils de l’homme (Jésus) qui sont en « interaction » par son Esprit Saint : « Je les guérirai », « Je les aimerai », « Ses rameaux s’étendront ; sa magnificence sera celle de l’olivier, et il aura le parfum du Liban. » (Osée 14 v 6) Une belle image de cette onction, de cette bénédiction que Dieu nous donne.